EILEEN RICE

NOM : Rice. PRENOM : Eileen. ÂGE : 33 ans. PROFESSION/ETUDES : Journaliste - Rédacteur de presse. ORIGINES : Américaine. ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuelle. STATUT CIVIL : célibataire. CARACTERE : Honnête, franche, ambitieuse, à l’écoute, sait garder un secret / Pas une bonne image de moi, rancunière, borné, lorsque je suis gênée ou intimidée je perds mes moyens et deviens maladroite, je vis avec le regret de mes choix du passé GROUPE : How I Met Your Mother. AVATAR : Jennifer Morrison. CREDITS : fuckyeah-emmaswan.

Pour toi, la famille représente quoi ? Pour moi la famille ça représente un pilier important de ma vie, alors attention, ma famille à mes yeux se sont : mon frère, Connor et ma petite sœur, Erin. Sans eux, je ne suis rien, ils sont la raison de mon retour à San Francisco, ils sont ceux pour qui je serais toujours présente, la nuit comme le jour s’ils ont besoin. En revanche mes parents, je ne les ai jamais vu comme ma famille et ils ne le seront jamais, s’ils savent que je suis à nouveau en ville, ce n’est pas pour autant que l’on se voit ou que l’on se donne des nouvelles.
Les amis, sont une seconde famille selon toi ? Mes amis sont ma bouée d’oxygène, j’ai besoin d’eux dans ma vie pour pouvoir garder la tête hors de l’eau, pour avoir le moral et ne pas me laisser aller, un bon coup de pied au cul, parfois ça fait un bien fou, pour se remettre sur le bon chemin. Ils sont plus que ma deuxième famille, ils sont ma famille, au même titre que Connor et Erin à mes yeux, ils seront toujours là pour moi, comme je serais toujours là pour eux, dans les bons, comme les mauvais moments.

TOI, DERRIÈRE L'ECRAN

Elo
Sur internet, mon pseudo est Elo. Dans la vie réelle, j'ai 25 ans. Comment avez-vous connu le forum ? Je fais partie du Staf. Avez-vous autre chose à évoquer concernant le forum ? Je vous aime tous très très fort. Sur le forum, mon activité sera de venir autant que je le pourrais.

ON A TOUS UNE HISTOIRE

Je me présente, moi c'est Eileen Jesse Rice, je suis né le 07 Aout 1982 à San Francisco. L'origine de mes prénoms me vient de plusieurs liens différents dans ma famille, le premier « Eileen » était le prénom que ma mère a toujours aimé, lorsqu'elle a su qu'elle allait avoir une petite fille, elle n'a pas laissé beaucoup de choix possible à mon père à ce que ce soit celui-ci que j'allais porter. « Jesse » est mon deuxième prénom, c'était celui de ma grand-mère maternelle, atteinte d'un cancer depuis deux ans, contre lequel elle se battait, l'une de ses dernières joies, était de savoir qu'elle allait être grand-mère, que moi sa petite-fille j'allais pouvoir me retrouver dans ses bras. Malheureusement, 13 jours avant ma naissance elle a fini par s'éteindre, n'ayant pas le bonheur de me connaitre, c'est en sa mémoire, que je porte son prénom.

Ma famille, elle est relativement simple, mais tellement compliqué à mes yeux, nous avons d'un côté Frank – mon père – infographiste de métier, il a toujours été à mes yeux, plus doué dans le boulot que dans la vie privée. Marié depuis 40 ans avec Maddie – ma mère – ces deux-là s'aiment comme au premier jour, enfin ça c'est ce qu'ils veulent bien nous faire croire, une fois que la porte de la maison est fermée on ne sait pas ce qu'il se passe derrière. J'ai toujours été beaucoup plus proche de ma mère que de mon père, d'une part parce que je lui en ai toujours voulu de passer plus de temps à son bureau qu'avec nous à profiter des moments en famille, mais aussi parce que dans la vie de ses enfants la seule chose qui comptait c'était les études et dans la famille on avait trois cas complètement différent : Il y avait moi, la petite arrogante qui préfère s'amuser que d'être sérieuse, celle qui cherchera toujours à avoir le dernier mot, ne réussissant rien à l'école, ne disposant d'aucun temps de réflexion, en bref tout le contraire de mon petit frère et encore je n'inclus pas mon histoire avec Sarah, qui n'a pas été du gout de tout le monde. Connor, mon petit frère, était l'enfant modèle qui réussit tout ce qu'il fait, ne faisant jamais un pas de travers, gentil, droit, souriant, agréable, minutieux, sérieux, j'en passe et des meilleurs, pour qualifier à quel point il était le petit garçon parfait. Ensuite, en dernière vous avez Erin, ma petite sœur, qui était une moitié de tout cela, plutôt sérieuse dans les études, ce n'était pas pour autant qu'une fois le dos de ses parents tournés elle pouvait mettre sur pied les bêtises les plus improbables qu'il soit, de nature toujours souriante, en la voyant on ne se doute pas un seul instant qu'elle puisse être aussi franche et direct, ne cherchant pas à savoir si ses mots vont vous blesser ou pas. Voici un résumé pour le côté familial de ma petite vie.



Une soirée avait été organisée à la maison de l'un des lycéens de ma classe, je ne savais pas vraiment comment il avait réussi à convaincre ses parents de lui laisser la maison, mais il avait réussi et le moins que je puisse dire c'est qu'il n'y était pas allé de main morte sur les invitations. Il y avait dans un coin de la maison un groupe de personnes se retrouvant à jouer à la console, à première vue, il s'agissait d'une partie de basket-ball, mais je ne serais pas capable de le confirmer. Sur la terrasse extérieure, une table de ping-pong était installée pour le célèbre jeu du beer-pong, le tout accompagné de la musique qui devait très certainement déranger les voisins qui avaient bien de la patience de ne rien dire. Quant à moi je me trouvais dans le salon, un verre à la main, j'avais le son de la guitare que grattait l'un des musiciens présents ce soir, accompagné d'une voix féminine. À mes côtés il y avait un garçon, pardon plutôt LE garçon, celui pour qui j'avais un petit – grand – faible depuis le début de l'année, il était pour moi l'homme parfait. Je me retrouvais à discuter avec Adrian depuis un petit moment maintenant, sans doute bien plus que je ne le pensais puisqu'il était l'heure pour lui de partir, quitter les lieux. On était allé tous les deux dehors, je n'avais pas pu m'empêcher de penser que s'était pour lui un prétexte, qu'il en avait marre de moi, que je ne lui plaisais tout simplement pas, mais avant qu'il ne monte dans sa voiture, il était venu déposer un baiser sur mes lèvres avant de partir. C'est sous mon regard interrogateur et aux anges que j'avais commencé à revenir sur mes pas afin de retourner à l'intérieur. « Tu comptes vraiment le rappeler ? » Je me retrouvais en la présence de Sarah, la grande-sœur de l'organisateur de la soirée, plus âgée de seulement 2 ans, c'était la première fois que je la rencontrais et le moins que je puisse dire, c'était qu'en un regard elle avait été capable de me faire perdre tous mes moyens, moi qui étais pourtant tellement sûr de moi après se baiser avec Adrian. « Je n'en ai aucune idée… » Comment ça je n'en avais aucune idée ? Bien sûr que je le savais, j'allais le rappeler demain, puis si je ne le rappelais pas on se verrait au lycée ou même en dehors c'était une certitude. Une certitude que Sarah réussissait à mettre en doute uniquement en déposant son regard sur moi, comment arrivait-elle à faire ça ? J'ai toujours eu horreur de ce genre de situation et cela ne changeait pas actuellement, il fallait que je reprenne le contrôle de moi-même, que j'arrête de me laisser déstabiliser, le mieux pour moi était de retourner à l'intérieur, ne plus me retrouver avec elle. C'est une tentative que j'avais essayé et qui avait royalement échouée puisque j'avais réussi à me prendre les pieds, toute seule, je n'avais pas été bien loin de me retrouver comme une imbécile les fesses au sol, rattrapé par cette étudiante que je ne connaissais à peine mais qui me déstabilisait beaucoup. « Euh… Merci… »



Depuis cette soirée, ma vie avait complètement changé, moi qui pensais avoir des sentiments pour Adrian, j'ai fini par découvrir ce que c'était vraiment d'aimer, il était logique pour moi de croire qu'il était normal pour une fille d'aimer un homme, mais j'ai découvert que les deux me plaisaient, une en particulier. Sarah, qui m'avait fait perdre tous mes moyens lors de notre première rencontre, avait fini par me montrer pourquoi en un seul regard, elle était capable de tout chambouler dans ma vie, tout simplement parce qu'elle me plaisait. « Qu'est-ce que tu faisais avec cette fille ? » Lui ? C'est mon père, moi qui lui avais toujours reproché de ne pas passer assez de temps avec sa famille, aujourd'hui je lui reprochais d'être rentré à la maison plus tôt que prévu. J'ai souvent entendu ce proverbe, pour vivre heureux, vivons caché, c'était ce que je faisais avec Sarah, personne n'était au courant de notre histoire, hors mis mon petit frère et ma petite sœur, seulement aujourd'hui, je ne peux plus rien cacher. « Une partie de scrabble, tu as d'autres questions aussi connes ? » La période de l'adolescence je l'avais passé depuis bien longtemps, malheureusement, je n'avais pas d'autre choix que de rester vivre chez mes parents le temps de mes études, enfin des études qu'ils avaient choisies pour moi. A 23 ans, je ne supportais plus de devoir vivre sans avoir la possibilité de prendre mes propres décisions, est-ce que je devais avouer que depuis le début de l'année de n'avais même pas mis les pieds à l'université ? « Pas autant que ton comportement ! Ça fait combien de temps que ça dure ? » C'était ce que je ne supportais plus du tout avec mon père, c'était son côté vieux jeu, enfermé dans son monde de bisounours où deux hommes ne peuvent pas s'aimer, tout comme deux femmes d'ailleurs, son problème aujourd'hui était bien celui-ci, il avait juste de me voir embrasser ma petite amie. « Quand je te parle tu me regardes ! Et je t'ai posé une question ! » Ce qui était sûr s'était que toute cette histoire ne plaisait pas à mon père, il était en colère, je ne l'avais jamais vu ainsi, mais je n'avais plus envie de me laisser marcher sur les pieds. « Quatre ans ! » On s'était rencontré quand j’avais 18 ans, un an après on était ensemble, Sarah était devenue une partie importante de ma vie. « Et tu pensais vraiment pouvoir continuer à nous cacher ça ? Il serait peut-être temps que tu arrêtes tes conneries et que tu te reprennes en main Eileen, cette fille je t'interdis de la revoir ! » Une petite seconde, il était sérieusement en train de m'imposer de ne plus revoir celle que j'aimais ? S'il pensait vraiment qu'il suffisait de me le dire pour que je le fasse, il pouvait continuer de croire au père Noël lui. « Frank calmes toi. » « Je me calmerais uniquement quand ta fille sera revenue dans le droit chemin ! » « Tu m'emmerdes ! » Au final, cela ne servait à rien de continuer de lui répondre, puisque quoi que je lui dise, il trouvera quelque chose pour me contrer, pour me montrer qu'il était en colère. Je jetais sur la table la bouteille que j'avais en main avant d'attraper mes clés et de quitter la maison sans même prendre la peine d'écouter ce qu'il me disait, ma mère avait essayé de le calmer, de le raisonner, un véritable échec.



« Le bouclage est dans deux heures et on n’a même pas de phrase d’accroche ! » Mon regard se relevait pour trouver celui de mon chef, c’était le premier vrai article que je faisais, le premier qui allait porter mon nom, seulement voilà, si j’avais le sujet, qui concernait une triste affaire de meurtre par la mère de famille, je bloquais complètement sur cette phrase d’accroche, j’avais tellement peur de ne pas faire les choses correctement, que je me bloquais moi-même. « Allô Eileen, tu es toujours parmi nous ? » Je sortais de mes pensées, lui apportant une réponse d’un hochement de tête, je devais arrêter de ne pas croire en moi, de toujours me remettre en doute, ce que je faisais aujourd’hui, c’était ce que j’avais toujours rêvé de faire. « D’accords, qu’est-ce que tu penses de : Un destin brisé, par la folie meurtrière d’une mère ? » Je n’étais pas vraiment convaincu par ce que je venais de trouver, bon c’était qu’une première idée, à force d’en trouver plusieurs, on allait bien arrêter notre choix sur un en particulier. « C’est un bon début Rice ! » Un sourire se formait sur mon visage, remettant mon attention sur l’article que j’avais entre les mains, celui que j’avais écrit moi-même pour le journal dans lequel je travaillais. Et oui moi qui suivais des études de médecine sous l'influence de mes parents, j'ai fini par tout envoyer sur les roses et faire ce que j'avais vraiment envie de faire, je n'étais pas encore la personne la plus à l'aise, ayant encore beaucoup à apprendre, mais être journaliste c'était ce que j'aimais faire, c'était ma bouée de sauvetage. Après que mon père ait appris ma relation avec Sarah, les choses ont été de plus en plus invivable pour moi, je vivais entre l'amour que j'avais pour cette femme et sous la pression incessante de mes parents, enfin de mon père, mais ma mère ne disant rien elle pensait à mes yeux exactement comme lui. Le soutien de mon petit frère et de ma petite sœur a été important pour moi, mais il n'avait pas été suffisant pour ne pas péter complètement les plombs et prendre une décision que j'ai regrettée dès la seconde qui suivait : Quitter San Francisco et tout laisser derrière moi. J'étais partie sans la moindre explication, mon plus grand regret était de ne pas avoir pris le temps d'en parler à Sarah, je ne savais même pas comment elle allait depuis. Ma vie je l'avais reconstruite à Miami, enfin reconstruite, je vivais dans un nouveau monde plutôt, un monde où mon boulot me prenait une grande partie de mon temps, le reste je le passais soit chez moi à me reposer, soit dans les rues de la ville à profiter de ma vie. « Je te laisse réfléchir, j’ai un rendez-vous, je viens voir les nouvelles accroches que tu as eu juste après.   »



« Connor ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi est-ce que tu m'appelles à cette heure-ci ? » Allongé dans mon lit, avec une présence masculine à mes côtés, encore endormis, je tournais mon regard vers le réveil, il était 3 heures du matin et jamais je n'avais eu d'appel de mon petit frère ou de ma petite sœur en pleine nuit. Il ne m'en fallait pas plus pour avoir peur de ce que j'allais entendre, mon cœur n'avait pas tardé à s'emballer dans l'attente des raisons de cet appel. « Un incendie s'est déclaré dans l'immeuble d'Erin, elle vient d'être amené à l'hôpital. » Il aurait pu arriver n'importe quoi à mon père ou encore à ma mère, ça m'aurait fait de la peine, mais je n'aurais pas chamboulé ma vie pour eux, pas après ce qu'ils m'avaient fait endurer quand j'habitais chez eux, seulement il s'agissait ici de ma petite sœur, on était proche toutes les deux, même si on était loin l'une de l'autre, Erin était souvent venue me voir ces derniers temps. « Qu'est-ce que les médecins ont dit ? » J'avais besoin de savoir, d'entendre Connor me dit ce qu'on lui avait dit, ce qu'il avait entendu au sujet de notre petite sœur. Assise dans le lit, je tournais mon regard sur le côté lorsque mon invité du soir, un homme que je vois depuis quelques semaines maintenant, commençait à râler dans son sommeil, je me contentais de le calmer en déposant ma main sur son bras, caressant ainsi sa peau. « Elle a inhalé beaucoup de fumée et elle a des difficultés respiratoires, pour le moment je n'en sais pas plus. » Ce n'était pas en restant à Miami que j'allais en savoir plus, je ne serais pas capable d'attendre patiemment dans mon lit que le téléphone sonne à nouveau pour m'apporter des nouvelles de ma sœur. Sortant de mon lit j'attrapais mon jean que j'enfilais en me débâtant avec celui-ci, d'une main ce n'est pas bien facile, je n'étais même pas passé loin de me retrouver étalé sur le sol de la chambre. « Connor, je vais essayer de prendre un avion le plus vite possible pour San Francisco, en attendant, dès que tu as des nouvelles, tu m'appelles. » Raccrochant mon portable trouvait sa place sur les draps du lit, me permettant d'avoir les deux mains de libre pour terminer de m'habiller, je ne prenais pas vraiment le temps de faire attention à ce que je mettais sur moi, le plus simple était le mieux ce soir. Je n'avais pas remis un pied à San Francisco depuis mon départ, sept ans que j'avais quittés cette ville, autant de temps que je pensais ne jamais y retourner, je n'étais plus à ma place là-bas et surtout je n'avais aucune envie de me retrouver nez à nez avec Sarah. Je continuais aujourd'hui encore de vivre avec le regret de mon départ, si je continuais de le nier à qui voulait bien parler de cela, mes sentiments pour elle, sont toujours les mêmes, ce n'est sans doute pas pour rien que je suis aujourd'hui encore incapable d'aimer qui que ce soit, bon aussi en grande partie parce que je ne veux plus souffrir. Sept ans que l’on était plus ensemble et pourtant je n’arrivais toujours pas à tourner la page, je ne me voyais pas me lancer dans une deuxième histoire d’amour, de toute façon je n’en avais pas envie, au moins les choses étaient claires. Mais voilà, pour ma petite sœur, j’allais faire mon grand retour à San Francisco, Eileen Rice revenait dans sa ville natale, c’était tellement improbable même en le disant à voix haute, pourtant c’était bien la vérité.



Moi qui étais revenue à San Francisco pour être auprès de ma petite sœur, moi qui n'avais pas le moindre doute sur mon retour à San Francisco, je m'étais bien trompé, j'avais été claire dès le début, je ne resterais pas dans cette ville, ma vie n'était plus ici, pourtant trois ans se sont écoulés et j'y habite à nouveau. Les responsables de ce choix ? Connor et Erin, on avait pris le temps de se retrouver tous les trois, d'apprécier des moments que l'on n'avait pas assez vécu ensemble, un moment qui avait eu tellement d'importance pour moi que je n'ai pas pu le leur refuser. Repartie quelques semaines à Miami le temps de boucler ma vie là-bas, j'ai fini par intégrer l’un des journaux de la ville, je peux même dire mieux, je suis aujourd'hui rédactrice de presse, s'il y a bien une chose que je n'ai pas perdu depuis mon coup de sang et mon départ, c'était mon ambition. En parlant de mes parents, ils n'avaient pas été les plus heureux de me voir revenir, dans les yeux de mon père je n'ai pas eu de mal pour voir son indifférence à mon égard, alors que dans ceux de ma mère j'ai pu y apercevoir une pointe de regret, sans pour autant essayer de se rattraper, de recoller les morceaux avec moi. L'un des points importants qui me faisait peur en revenant ici n'a jamais eu lieu, à mon retour j'ai découvert que Sarah avait quitté la ville peu de temps avant, une déception et un soulagement en même temps, une sensation bien étrange. « Je suis presque sûr que ce sac de frappe ne t'a rien fait. » Depuis quelque temps, je passais pas mal de temps dans une salle de sport, sans trop savoir pourquoi. Je m'arrêtais de taper ce pauvre sac, le gardant contre moi, un bras dessus, un large sourire aux lèvres. « C'est une proposition pour être mon punching-ball ? » Je n'avais pas eu de mal à rencontrer de nouvelles personnes, même si je savais qu’ils ne feraient jamais partis de mon entourage proche, j’aimais l’entente que l’on avait, la façon que l’on avait de se charrier entre nous. « Je pensais plutôt à aller boire un verre après. » Oui s'était aussi une option à laquelle je n'avais pas pensé, après tout pourquoi refuser ? Je n'avais rien de prévu une fois cette séance de sport terminée, je n'avais aucune raison de refuser son offre, sa proposition.  « Tu veux dire boire un verre tous ensemble ou tous les deux ? » Mon sourire ne quittait pas mon visage, je plaisantais avec lui sur ce qu'il me proposait, mais lui comme toutes les personnes que j’avais rencontré ici, savait d'avance qu'il n'y aurait jamais rien de plus qu'une amitié. « On y va tous ensemble, mais je ne garantis pas qu'on ne se retrouvera jamais tous les deux. » Je laissais un léger rire s'échapper, se faire entendre dans cette salle de sport en même temps que je tapais doucement son épaule, portant encore le gant de boxe sur mes mains, il avait parlé sur le ton de l'humour je n'avais pas de raison de prendre ce qu'il venait de me dire aux sérieux. « Tu peux compter sur moi, je viendrais boire un verre avec vous. » Un jour peut-être que je réussirais à oublier ma peur, à panser les blessures du passé, pour replonger à nouveau dans une histoire d'amour, une histoire où j'ai envie de croire à une fin heureuse, mais en attendant, je ne me prive pas pour profiter de ce que j'ai, de mon frère et ma sœur, mon travail, mes amis.